Avant que les panneaux de signalisation ne soient changés, le gouvernement français a déjà annoncé les mesures pour améliorer la sécurité routière.
Un changement sur les routes de campagne
Mardi 9 janvier 2018, à l’occasion d’un conseil interministériel de sécurité routière, le Premier ministre Édouard Philipe a déclaré l’abaissement de la limitation de vitesse à 80 km/h au lieu de 90 km/h sur les routes secondaires, et cela, à double sens.
Le gouvernement a été clair avec cette phrase choc du ministre : «si pour sauver des vies, il faut être impopulaire, j’accepte de l’être».
En effet, la mortalité routière connait une importante hausse ces trois dernières années : 3 268 morts en 2013 et 3 477 en 2016. En 2017, on constate une augmentation de 0,9 % durant les 11 premiers mois.
Quand la nouvelle limitation sera t-elle effective ?
La nouvelle mesure entrera en vigueur à partir du 1er juillet 2018, sur les 400 000 km de routes secondaires à double sens. La limitation de vitesse à 80 km/h concerne notamment la France rurale et semi-urbaine. Le gouvernement espère pour cela sauver 350 à 400 vies par an, soit une vie par jour.
Ce ralentissement décrété cause cependant des interrogations concernant son efficacité et sa conséquence logique. La tension ne cesse de monter au sein des associations d’automobilistes et de motards.
Elles dénoncent une «décision plus politique que rationnelle». Les conducteurs redoutent également l’allongement du temps de trajet en voiture.
Décision écologique
Pourtant, la réduction de vitesse est bénéfique du point de vue financier pour les conducteurs, mais aussi pour la planète en limitant la pollution. En effet, rouler 10 km/h moins vite permet de réduire à 15 % environ la consommation de carburant, ce qui n’est pas rien !
La vitesse d’une voiture est étroitement liée à la pollution de plusieurs manières
Les vitesses élevées entraînent une augmentation de la consommation de carburant, ce qui contribue à une émission accrue de gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone.
Les moteurs émettent également davantage de polluants atmosphériques tels que les oxydes d’azote et les particules fines à des vitesses plus élevées, cette pollution de l’air peut avoir des effets négatifs sur la qualité de l’air et la santé humaine, en particulier dans les zones urbaines où la circulation automobile est dense. Les restrictions de vitesse et les mesures de réglementation visent souvent à réduire la pollution de l’air en limitant la vitesse de conduite, notamment dans les zones urbaines.